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Quelques statistiques sur les créateurs et les plateformes :

 

Les statistiques présentées ci-dessous portent sur l’intégralité des plateformes que nous avons recensées (voir onglet « Plateforme »), lorsque l’information était disponible. Cette dernière a été obtenue principalement par le site Société.com. Les informations ont été complétées ou affinées par la consultation de leurs profils sur Linkedin. Ces données ont aussi pu être couplées avec d’autres sources d’information (article de presse, entretiens, etc.).

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Sexe : 89% d’hommes / 11% de femmes

 

On note une proximité avec le milieu des « start-up » plus généralement, où les femmes sont également très minoritaires (voir notamment Grossetti et al., 2019).

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Age à la création : 35,6 ans en moyenne

On note une centralisation autour de la classe d'âge 26-39 ans (61% des créateurs de plateformes, contre 12 % qui ont 25 ans ou moins, et 28 % qui ont 40 ans ou plus). Là encore, ces chiffres sont assez standards quant aux créations de start-up.

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Pour les créateurs uniques (i.e. sans associé) : 60% sont hors du monde agricole d’un point de vue professionnel (c’est-à-dire qu’ils n’ont pas fait une formation agronomique ou technique et/ou n’ont pas travaillé en tant qu’agriculteur ou dans une OPA). On retrouve ici souvent des gens très diplômés, formés dans des écoles de commerce ou ayant suivi des cursus en gestion, anciennement cadres dans des grands groupes. 

 

Pour le reste, environ un quart des créateurs de plateformes ont déjà travaillé dans le secteur en tant que commercial ou conseiller (pour une coopérative, un concessionnaire, une ETA, une chambre d’agriculture ou une autre OPA). On retrouve également quelques agriculteurs (10%). 

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Nombre d'associés : en moyenne, 1,71 créateur par entreprise.

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La recherche d’associés est généralement liée à la recherche de « compétences-clefs », basée sur la diversité : d’un côté le manque de connaissance sur l’alimentaire/agriculture, de l’autre pour la partie « technique » du projet. Parfois, il s’agit surtout, et cela n’est pas forcément en contradiction avec le point précédent, de constituer un collectif pour ne pas avoir à affronter seul.e les obstacles du parcours entrepreneurial.

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On retrouve parmi les associés essentiellement des amis ou anciens camarades de formation (env. 60% des cas), et dans une moindre mesure des collègues ou des relations professionnelles (dans env. un quart des cas). Les associés issus de la même famille (fratrie, parents, cousin) sont plus rares (env. 15 % des cas).

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Type de société : 81% de SA ou SARL, 3% de EI, EURL ou auto-entreprise, 3% de SCOP, SCIC ou CAE et 13% d’associations

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Lieu du siège social : 1/3 des structures à l’origine des plateformes ont leur siège social à Paris ou en Ile de France. On peut expliquer cette concentration de différentes manières :

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  • concernant les « start-up », on retrouve des raisons classiques en économie de l’innovation. Il y a une concentration des financeurs (business angels, fonds d’investissements, etc.), de la main d’œuvre formée (développement web, web marketing, etc.) et des consommateurs autour de la capitale, ce qui justifie une localisation dans cette région (économie de proximité). Sur le plan plus symbolique, on peut aussi évoquer « l’effet signal » (Dalla Pria et Vincente, 2006), notamment dans une optique de levée de fonds propre au modèle start-up.

  • Concernant les OPA qui créent des plateformes (Ok Eleveur pour l’institut de l’élevage, Bienvenue à la ferme, etc.), bien qu’elles soient implantées en région, leur siège est très souvent à Paris (instituts techniques, APCA, etc.), ce qui a tendance à augmenter aussi les chiffres présentés.

Le secteur apparait néanmoins spécifique : si la concentration est importante autour de Paris et de sa région, elle l’est nettement moins que pour l’ensemble des « start-up » français, tout secteur confondu (estimée en 2020 à plus de 50% par le Syntec numérique).

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Derrière Paris et sa région, on retrouve l’Auvergne Rhône-Alpes (13% des sièges sociaux), tirée par Lyon et sa banlieue. Pour le reste, c’est plutôt l’éclatement qui domine. Les grosses régions (Occitanie, Nouvelle Aquitaine, Grands-Est ou Hauts-de-France) comptent plus de créations que les régions plus petites (Normandie, Centre-Val de Loire, Bourgogne-Franche Comté, etc.), entre 7 et 9 % du total pour les premières, contre une fourchette entre 2 et 5% pour les secondes. Rapporté à leurs populations, les écarts deviennent très faibles entre les régions.

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Nous expliquons cet éclatement relatif d’une part par la spécificité du secteur, l’agriculture étant présente dans toutes les régions et pouvant susciter a priori partout des réponses comme les plateformes, et d’autre part par le rôle d’acteurs de l’innovation comme le Village by CA, ou le Cofarming, qui ont largement contribué à décentraliser le champ de l’innovation en le rapprochant des territoires. Plusieurs régions ont aussi mis en place des dispositifs favorisant l’innovation par le numérique dans l’agriculture, contribuant à faire émerger des projets.

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