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Potager

Modèles d'affaire

Les plateformes numériques dans le secteur agricole développent des modèles d’affaires similaires aux plateformes hors mondes agricoles. Nous reprenons en grande partie la typologie de Benavent (2016, p. 61-69) que nous agrémentons d’une catégorie spécifique aux plateformes à but non lucratif (association, service publique). Notons que ces modèles sont des idéaux-types rarement exclusifs dans les faits : la plupart des plateformes se trouvent à l’entrecroisement d’au moins deux d’entre eux.

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1 – Les modèles reposant sur la publicité, dans lesquels il s’agit soit de louer à des entreprises des espaces publicitaires sur la plateforme, soit de générer du « contact qualifié » (dit lead), c’est-à-dire d’orienter certains utilisateurs vers des sites payants ciblés. On retrouve ce modèle chez des places de marché génériques comme Agriaffaires par exemple et plus spécifiquement encore chez des plateformes de commercialisation souhaitant préserver la gratuité du service comme Mescarottes.com  ou Acheter à la source.

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2 – Les modèles reposant sur le prélèvement d’une commission sur une partie de la transaction monétaire effectuée via la plateforme. Il s’agit du modèle d’affaire le plus répandu. On le retrouve chez beaucoup de places de marché, relatives à l’achat de matériel, l’approvisionnement (Agriconomie, MesHectares, etc.) et la commercialisation (Pour de Bon, Kelbongoo, Le Court Circuit, etc.). Les sites de financement participatif, comme Miimosa ou Bluebees, ont aussi majoritairement recours à ce type de modèle d’affaire, tout comme des plateformes de diversification comme Agrikolis ou Agrivillage. A noter que les modalités sont fluctuantes, notamment en ce qui concerne le montant de la commission prélevée par la plateforme et le type d’utilisateur concerné. Sur le premier point, la concurrence entre les plateformes tend à normaliser les pratiques (par exemple autour de 8% de commission sur les projets financés par dons pour les plateformes de financement participatif).  

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3 – Les modèles reposant sur un abonnement forfaitaire, dans lequel l’utilisateur doit payer mensuellement ou annuellement un montant lui permettant d’utiliser la plateforme. Agri-échange, qui propose l’échange de prestations, repose sur une adhésion de ce type (conjuguée avec une commission sur chaque transaction), ainsi que certaines marketplace comme Kuupanda. On retrouve aussi le modèle dit « Freemium », tel que décrit par Benavent (2016) : la plateforme est alors accessible gratuitement, mais l’abonnement permet d’accéder à davantage de fonctionnalités. Ce modèle s’observe chez certaines plateformes de conseils agronomiques ou de partages de connaissance, comme Landfiles.

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4 – Les modèles basés sur la commercialisation des données. Certaines plateformes en font leur fondement même, sans forcément l’afficher publiquement.

 

5 – Les modèles reposant sur les dons des utilisateurs ou les prix libres (Cotcotcodon, Sheaft ou encore OpenDistrib). Il s’agit généralement d’associations, qui peuvent également se financer par des subventions publiques, ou parfois de projets à visée non lucratives d’entreprises agissant dans d’autres secteurs.

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Référence :

 

Benavent, C. (2016), Plateformes, sites collaboratifs, marketplaces, réseaux sociaux... Comment ils influencent nos choix, FYP éditions.

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